Publié dans Politique

Polémique autour du projet « Tana Masoandro » - Quand le remblayage sert l’intérêt général

Publié le vendredi, 11 octobre 2019

Depuis quelques semaines, un projet de remblayage de plusieurs endroits à Antananarivo alimente la polémique. Le cas d’Ambohitrimanjaka, en particulier, fait jaser et ce dans le cadre de la concrétisation du projet « Tana Masoandro ». Un projet présidentiel qui consiste à la construction d’une nouvelle ville.  Récemment, une partie de la population de cette localité située en périphérie d’Antananarivo a manifesté sa réticence par rapport à ce genre de projet. Les riverains ont fait part de leur opposition en anticipant sur un projet de remblayage qui pourrait concerner leurs rizières. Parmi leurs arguments, les habitants mettent l’accent sur le fait que leur subsistance quotidienne dépend exclusivement des rizières et de la production rizicole. En faisant une brève rétrospective historique, l’on peut clairement déterminer que l’aménagement d’Antananarivo avait toujours nécessité un recours au remblayage. Force est d’admettre que la Capitale d’aujourd’hui ne serait pas telle qu’elle si les dirigeants de l’époque n’avaient pas remblayé certaines plaines. C’est par exemple le cas du côté de la cité Ampefiloha dans les années 50. Durant cette période, les habitants de la Capitale n’étaient pas encore aussi nombreux qu’aujourd’hui. Malgré tout, les dirigeants avaient déjà pris la décision d’aménager la ville.
 

Résistance  au bon changement
 Bien que les autorités étatiques ne se soient pas encore prononcées de façon claire sur le sujet, il est plus que certain que la construction d’une nouvelle ville, peu importe l’endroit, nécessitera de sacrifier certaines plaines. L’Etat a déjà promis des indemnisations pour les familles concernées et le Président Rajoelina l’a d’ailleurs confirmé lors de son intervention télévisée dimanche dernier. Brandir l’argument d’un éventuel dommage d’un moyen de subsistance pourrait donc être qualifié comme un simple geste de résistance face au changement – un changement positif de surcroît. Par ailleurs, il faut souligner que – si remblayage il y a – un tel ouvrage sera exécuté dans un souci d’intérêt général (pour la construction de plusieurs bâtiments publics et logements en l’occurrence) et non pour servir un quelconque intérêt particulier, de surcroit président de la république, comme ce fut le cas dans un passé récent.
La Rédaction

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Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

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